Mon cher Pascal,
Nous nous sommes connus il y a peu et pourtant c'est comme si nous nous connaissions depuis tellement longtemps.
Nous partageons des valeurs communes : la bienveillance, la générosité, l'humanisme et surtout l'humour.
Parce que l'humour, c’est avant tout de l'amour. A la différence de l'ironie, qui elle est mépris. Tu n'étais jamais méprisant car tu aimais avant tout, tout le monde... sauf les cons !
L’humour c’est le plaisir subtil de jouer avec les mots et tu étais un mélomane des mots.
Tu sais Pascal, il y a des pays où le sens de l’humour est un sens interdit. L'inverse de l'humour, ce n'est pas le sérieux, c'est la soumission. Et toi, toute ta vie, tu as vécu en homme libre, debout !
Pour tous tes amis, tu étais le kit de survie en cas de profonde tristesse car l'humour, c'est l'amour d'entendre rire les gens qu'on aime. Et ils ont été nombreux à tes côtés à t'aimer.
Être fidèle à ceux qui sont morts, ce n'est pas s'enfermer dans la douleur.
II faut continuer de creuser son sillon, droit et profond.
Comme ils l’auraient fait eux-mêmes.
Comme on l'aurait fait avec eux, pour eux.
Etre fidèle à ceux qui sont morts, c'est vivre comme ils auraient vécu.
Et les faire vivre avec nous, en transmettant leur visage, leur voix, leur message, aux autres.
À un fils, à un frère, à un amant, à une femme ou à des inconnus, aux autres, quels qu'ils soient.
Et la vie tronquée des disparus, alors, germera sans fin.
Merci Pascal pour tout ce que tu as été et pour tout ce que tu continueras à être dans nos cœurs et dans nos pensées.